Les technologies numériques constituent l’innovation majeure de ces dernières décennies et le principal vecteur de la nouvelle révolution industrielle dans les pays développés. Ces technologies ont radicalement transformé les modes de vie, les façons de produire, les rapports au temps et à l’espace, l’environnement culturel. Quid alors des pays en développement, notamment africains, où ces technologies connaissent une progression fulgurante. Quels sont leurs différents impacts dans ces pays où leur progression dépasse toutes les prévisions. Comment les différents usages et les capacités d’appropriation manifestés par les sociétés africaines nous interpellent pour réfléchir à un nouveau paradigme qui tienne compte de toutes les mutations et changements socioéconomiques et culturels que ces technologies provoquent ?
La République démocratique du Congo est à la croisée des chemins sur la voie de son développement économique. La stratégie numérique doit être au cœur de son développement dans les secteurs public et privé. Et pour que le secteur numérique se développe et mûre non seulement à Kinshasa, mais également dans d'autres villes telles que Lubumbashi et Goma dans les mois à venir, une base solide et fiable doit être mise en place par les secteurs public et privé du pays.
Internet est la base du secteur numérique dans tous les pays développés du monde en Europe, en Amérique ou en Asie. Et ce ne sera pas différent au Congo ou dans tout autre pays africain, maintenant ou dans un proche avenir. L'infrastructure technologique qui supporte Internet, tels que les systèmes électriques, la fibre optique, les satellites et les réseaux de télécommunication, doit également exister pour que les personnes puissent accéder à un flux d'informations fiable et rapide sur des serveurs, des ordinateurs et des téléphones portables à la maison, à l'école, au travail ou en voyageant sur la route à travers le pays.
Les trois principaux défis de la transition numérique
La conception et la réalisation des programmes de transformation numérique se heurtent à trois défis fondamentaux.
Les technologies numériques sont très interdépendantes et constituent un écosystème dynamique qui repose sur l’existence d’infrastructures de communication, de plateformes numériques, de compétences en matière d’économie numérique et de services de TIC et d’industries de production de contenus locaux, mais aussi sur la transformation des services dans tous les secteurs, ainsi que sur l’adoption de « cyberpolitiques » et la mise en place d’un encadrement pour le secteur des TIC, avec un leadership et des instances réglementaires. Maximiser les dividendes du numérique suppose de promouvoir cet écosystème et de tirer parti de ses synergies au plan national, local et sectoriel.
Le secteur des TIC a besoin d’un leadership et de capacités institutionnelles pour planifier et mettre en œuvre les stratégies de transition numérique. Ces capacités jouent un rôle de plus en plus déterminant dans l’établissement d’une vision commune, l’implication au long cours des parties intéressées, l’intégration des atouts et des investissements liés aux TIC au sein des stratégies de développement, l’harmonisation des politiques complémentaires portant sur la concurrence et les compétences, et la recherche de partenariats avec la société civile et le secteur privé.
La transition numérique suppose d’investir largement dans les capacités organisationnelles, l’innovation des processus et l’apprentissage institutionnel. Si l’on se base sur les meilleures pratiques, chaque dollar investi dans les TIC doit s’accompagner d’un investissement de 4 ou 5 dollars dans l’amélioration des processus, la formation, la gestion du changement, etc.
Ces défis persistent dans les pays où les ressources complémentaires et les institutions chargées de la coordination sont inadéquates ou inexistantes.
Les investisseurs ont plusieurs opportunités d'investissement au Congo
Pour les investisseurs à travers le monde qui cherchent à investir du capital, le Congo vous présente non seulement une abondance de ressources naturelles, telles que le cobalt, l'or et le cuivre, mais également des opportunités d'investissement attrayantes dans les secteurs des services financiers, de l'éducation et des télécommunications. Etant le deuxième plus grand pays d'Afrique par sa superficie, il y a aussi une abondance de terre arable, estimée à environ 80 millions d'hectares, suffisamment d'espace pour produire de la nourriture pour nourrir la population africaine totale de 1,2 milliard d'habitants et celle de l'Europe, des États-Unis et du Canada aussi.
La numérisation du secteur public permettra aux agences gouvernementales de réduire les coûts et d'être plus efficaces dans la fourniture de services publics, non seulement au niveau national mais également au niveau des provinces. Dans le secteur privé, placer la stratégie numérique au cœur d'une entreprise, quel que soit son secteur d'activité, permettra aux entreprises d'être plus efficaces dans leurs opérations et, à long terme, conduira à la productivité des employés et à une rentabilité accrue dans différents secteurs d'activité aux niveaux national et international.
Sources :